Extraits de son journal intime. On suppose qu’Aldea avait une vingtaine d’année au moment ou elle a écrit ces lignes.
Cher journal,
Je me nomme Aldea Jolicoeur. Je ne me sens pas bien en ce moment, ma raison vacille. Mes mains tremblent et mon souffle de plus en plus court. J’écris donc ces quelques lignes pour me rappeller qui je suis. Ma ville natale est Stormwind, la grande ville des humains, reconstruite. Je suis née dans une famille aisée qui a profité de la reconstruction de la capitale pour s’enrichir. Ma petite enfance fut très calme et mon éducation a été menée d’une main de maître par mes parents, et surtout mes tuteurs. De par leur rigidité et leur droiture ils ont su former une jeune noble qui serait rapidement dans les faveurs de la haute noblesse, voire même de la royauté.
Jusqu’au jour où …
Mon histoire serait bien peu intéressante n’est-ce pas, s’il ne s’était rien passé d’anormal. Je serai devenue une noble, et j’aurai mené une vie agréable et tranquille en compagnie de ma suite. Tout ne s’est pas passé ainsi. C’était par une belle journée, les rues grouillaient de monde. Il y eut un grand vacarme, et je sentait la panique monter. La foule se faisait écho d’un évènement qui n’avait jamais eu lieu auparavant. Mes parents m’ordonnèrent de remonter dans ma chambre. J’avais 11 ans, j’ai obéi. J’ai entendu de ma chambre l’agitation qui régnait dans les rues de Stormwind, mais rien ne s’est passé devant notre maison. Puis j’ai entendu un bruit derrière moi, un murmure, et j’ai perdu connaissance.
Une évasion.
J’ai su plus tard que c’était pendant une évasion que j’avais été enlevée. Je ne sais rien de mes ravisseurs. J’ai été retrouvée plusieurs jours plus tard dans les bois de la pénombre, évanouie.
Il y avait des corps tout autour de moi.
Et ainsi commencèrent les ennuis. Si on peut les appeler ainsi. J’ai commencé a avoir des trous de mémoire. De plus en plus fréquents. Ceux qui ont veillé sur moi vous diront sûrement que tout allait bien, mais je ne le pense pas. Parfois, quand je reprenais conscience, il y avait des traces de combat dans ma chambre. Ma propre chambre. Mes parents ont pris peur.
Ils ont contacté l’archevêque pour avoir son avis. Celui ci m’a pris sous sa coupe. Il n’a pas donné d’explication a mes parents, seulement qu’il était indispensable de m’enseigner la voie de la lumière. J’ai donc complété mon éducation a l’abbaye de Northshire, l’archevêque me rendant visite de temps en temps, afin de voir comment je progressait dans le domaine de la magie curatrice. Pendant cette période les absences se sont raréfiées. Je me sentais bien. Vint enfin mon émancipation, et mes premiers amours. La voie qui m’avait été choisie ne tolère pas de tel égarements, et je l’ai payé cher … du jour au lendemain l’être que je chérissait tant a disparu, sans laisser la moindre trace.
Le coeur brisé.
Et c’est ainsi, cher journal, a cause de mon ignorance et de mon amour, que sont revenues ces absences. Elles sont de plus en plus fréquentes. Les témoignages que font mes compagnons m’effraient au plus haut point.
J’ai peur de ce mal qui me ronge. Je ne peux continuer a vivre ainsi, il me faut savoir ! Savoir ce qu’il m’est arrivé ce jour la.
Je vais désormais enquêter sans relâche, traquer le moindre indice de part le monde. Mes amis ne peuvent m’accompagner dans cette tache. Nous nous sommes séparés à la bibliothèque de Stormwind, le point de départ de mes recherches.
Car j’avais un indice, une phrase entendue alors que j’étais encore au couvent, un jour ou l’archiprêtre est venu me voir … ce que j’ai entendu, c’est ceci :
Ainsi le projet dame pourpre a été mis a bien …