Voici un autre extrait de son journal, retrouvé dans ses affaires.
Cher journal,
Voila, le temps était venu de se mettre au travail. J’ai laissé mes amis derriere moi, mon fardeau, ma plaie, ne peut etre guerie par des moyens conventionnels. Il était temps d’en savoir plus.
Dame pourpre … dame pourpre … c’etait bien faible comme point de départ. Je m’approchais du bibliothécaire et je lui demande :
- Bonjour. Peut être pouvez vous me renseigner … je recherche des informations sur … baisse la voix … la dame pourpre.
- Hum… Voila qui ne me dit rien …
Après un instant de reflexion, il me désigne une étagère poussiereuse a l’autre bout de la pièce.
- Allez voir la bas, peut etre y trouverez vous une information, cela date d’avant mon affectation ici, je n’ai jamais su ce qu’il y avait la bas et je n’ai pas eu le courage de faire le tri.
Hum, cette étagère est vraiment vieille… voyons voir…
En quelques enjambées, je me retrouve devant un bloc massif de livre et de parchemins. Des feuilles et des dossiers à profusion. Certains etaient même tombés sur le sol, formant un gros tas de papiers.
Aie, voila qui va me prendre des jours … prions pour que je trouve quelque chose d’interessant.
Résignée je me met à ranger ces dossiers intouchés depuis plusieurs décénies. Je dois procéder avec précaution pour ne pas abimer les écrits. Certains ont même tendance à partir en poussière dès que je les touche.
J’ai toujours eu du mal à être patiente, toujours habituée à voir mes désirs accomplis rapidement par quelque larbin. Je te le confie, cher journal, j’étais a deux doigts d’abandoner.
Apres plusieurs jours, je découvre enfin un livre ancien, dont plusieurs pages sont déchirées. Il contient :
La guerre à fait beaucoup trop de perte dans nos rangs, mon « illisible »….. , démons sont bien trop nombreux « illisible »… depuis les portes de Azjol Nerub, j’espere que notre reine « illisible »….
La page à coté est manquante. Mais il y a une suite :
« illisible » non seulement ils nous massacrent mais en plus nos officiers « illisible » des demons, une terrible malédictions, cette malédiction ne les tue pas, mais les tran »illisible »…. »
un peu plus loin » ami en est frappé, mais j’ai pas hésité à l’achever… il n’etait plus un des notres.
Plus loin je découvre à la dernière page que c’est une traduction d’un ancien rapport. Peut etre trouverais-je l’original ?
Voila qui restait bien mystérieux.
Le livre ne porte aucune trace distinctive, ou alors elles ont été effacées par le temps. Interroger le bibliothécaire serait inutile.
Il fallait interroger un homme de savoir, de connaissance, et assez agé pour qu’il ait eu vent de cette histoire.
L’archeveque !
Si lui ne savait pas, au moins pourrait-il m’indiquer quelqu’un qui saurait.
Cela faisait longtemps que je n’etais pas ressortie de la bibliothèque, faisant fi de toute prudence. La gardien m’apportant de temps en temps un peu de nourriture. Mais je savais qu’au moment ou je mettrai le pied dehors je ne voudrais plus y entrer à nouveau. La poussière m’irritait et je commencais presque à m’habituer à la présence des araignées.
La lumière du jour m’aveugla presque, et je trébuche sans laisser tomber mon précieux butin.
L’air aussi avait changé, il était chargé d’humidité, venant des bois d’Elwynn. Pourtant le ciel paraissait dégagé au sortir des palais royaux.
Il est temps de prendre un repas digne de ce nom. Je vais donc faire un tour dans la taverne du cochon siffleur. Un bon repas me préparera à la rencontre avec l’archiprètre, en supposant qu’il soit disponible.
L’ambiance dans la taverne est joviale, et la foule du midi commande plat sur plat. Je prend commande auprès du maitre de l’établissement.
Il s’écoule quelques dizaines de minutes lorsqu’il commence à pleuvoir. Un orage apparait. Il pleut bien trop fort pour sortir.
» Ma p’tit Dame, j’vous propose un ch’mbre si vous le voulez bien » dit le tarvernier.
« Mais mal’reusment, faut la partager avec une autr’ personne. »
Le tavernier pointe du doigt un homme avec un habit sombre, on ne voyait pas son visage car il n’avait pas encore enlevé son manteau de pluie.
« Alor’ ? j’vous l’fait au « tousse » quart du prix » grogna le tarvernier.
Une écriture différente, plus compulsive, raturée Du sang ?
Je me reveille en sursaut. J’étais en sueur. Avec prudence, j’ouvre les yeux. Je me trouve bien à l’étage de la taverne pourtant. Le jour commençait à se lever, l’air était lavé grace à la pluie de la veille. Les bruits habituels de la ville résonnent dans les rues, ses marchands a la criée, le boulanger vendant son pain. Au loin perçait même le son de la forge, dans le quartier nain.
Comment était-ce possible ? J’ai le gout du sang dans la bouche.
Je me suis mis a sangloter, non, non ! pas encore !!! Je n’en peux plus !
La veille, je n’avais pas eu le choix. Accepter cette proposition étrange était la seule solution raisonnable. Lorsque cet homme était rentré pourtant le silence s’était fait dans la salle, comme si l’on attendait de voir ce qu’il allait faire.
Il s’etait assis, et les conversations avaient repris. L’orage avait grondé toute l’après midi, et personne n’osait s’aventurer a l’extérieur. L’homme n’avait pas enlevé son manteau.
Bon, voyons si en attendant je peux déchiffrer d’autres passages de ce rapport.
En jetant un coup d’oeil discret autour de moi, je vis que l’homme me regardait. Elle détourna son regard et se mit à la tache, anxieuse. Que me veut-il ? Qui était-il ? Il avait l’air de me connaître.
Le temps passa rapidement. Je me sens soudainement très mal, et je récupère la clef à l’aubergiste.
- Je voudrais la clef s’il vous plait.
- B’in, la vla ! T’nez donc. B’nuit ma p’tit Dame.
Répondre demandait trop d’efforts, je m’éloigne en chancelant.
Une écriture différente, plus compulsive, raturée SANG !
D’étranges visions m’apparaissent. Des visions de cauchemard. Une ville, mais une ville étrangement déformée. Quelque chose n’allait pas.
Une écriture différente, plus compulsive, raturée SANG !
Trébuchant dans les escaliers, ma vision se fait floue, un cadavre m’apparait. Puis un autre. J’en perd le compte. Tous sont affreusement déformés, comme s’ils avaient été torturés, ou s’ils avaient vu quelque chose d’horrible avant de mourir.
Avec la plus grande peine du monde, Je me suis allongée dans le premier lit qui se présente.
Une lutte étrangement familière se déroule dans mon esprit. Il faut lutter ? Les visions sont de plus en plus nettes. Il me semble reconnaitre ces lieux, ces gens. Il faut se concentrer, de se rappeller… mais tout redevient flou.
Je me suis tordue de douleur, mon pauvre journal… J’ai senti mon esprit s’affaiblir de seconde en seconde, et là, un calme étrange m’a envahit … et j’ai cédé.
Ce sont les seule pages que ses amis ont pu retrouver, le récit s’arrête ici, les pages suivantes ont été déchirées.